Quel est le travail de la marqueterie ?

Présentation de la marqueterie, techniques et savoir-faire, petit et grand mobilier, applications dans les casinos

La {marqueterie} est l’art de réaliser un ouvrage issu d’un assemblage de feuilles minces de bois de différentes essences. Ces lamelles sont découpées selon un dessin et appliquées par le marqueteur sur un fond de menuiserie. Les compositions figuratives obtenues s’étendent du motif géométrique aux illustrations figuratives ou abstraites. Le rendu est raffiné, chatoyant et original. D’autres matériaux sont utilisés tels que l’os, l’ivoire, l’écaille, la nacre, la pierre, le galuchat, la paille et certains métaux. Tous sont travaillés selon différents procédés. Branche de l’ébénisterie, la marqueterie est principalement destinée à l’ornementation de meubles, boiseries, objets, tableaux ou, plus insolite, aux tables de jeux, machines à sous et décors des casinos.

étape marqueterie

Le frisage

Décoration de mobilier qui consiste à joindre des feuilles de placage en vertu d’un motif prédéfini (carré, croix, losange, chevron, soleil, V, entrelacs, éventail, pointe de diamant, aile de papillon, etc.). Plusieurs découpes sont possibles selon les effets de veinage et la géométrie envisagés :

  • découpe rectiligne ou en diagonale du bois de placage ;
  • assemblage généralement géométrique ;
  • placage dans différents sens de fils de bois ;
  • réalisation d’ornementations et de dessins par symétrie du veinage.

Dans ce procédé, les placages peuvent contenir jusqu’à 32 feuilles (multiple de 2).

La marqueterie « Boulle »

Le maître ébéniste, André-Charles Boulle, révolutionne la pratique de la marqueterie :

  • regroupement et superposition des placages du motif en 1 seul paquet ;
  • utilisation de 2 plaques superposées en sandwich (une en écaille de tortue, l’autre en cuivre ou laiton) ;
  • découpage simultané du motif (résultat, 2 motifs identiques) ;
  • inversion et obtention de 2 décors différents (motif en « positif » avec un fond en écailles et une ornementation en laiton, motif en « négatif » avec un fond de laiton et une ornementation en écailles, par exemple) ; assemblage, collage et placage.

Avec cette technique, le placage clair s’incruste dans le bois foncé et vice-versa (partie et contrepartie).

La technique « élément par élément »

La méthode « élément par élément » est complexe. C’est toutefois la plus utilisée par les ébénistes :

  • découpage simultané de plusieurs épaisseurs ;
  • superposition et maintien par rivetage ;
  • collage du dessin ;

découpage distinct et très minutieux des deux parties (éléments et fond) pour un assemblage parfait.

La restauration en marqueterie

Ces techniques, non exhaustives, s’apparentent au montage d’un puzzle et exigent qualification, dextérité, minutie et créativité de la part de l’artisan. Le marqueteur œuvre également à la rénovation ou à la restauration de marqueteries altérées. Il doit maîtriser, entre autres, les pratiques de dépose, stabilisation du bâti, remise à niveau, collage, remplissage, polissage et éclaircissage.

De l’objet d’ornement aux plafonds des casinos

Damiers, jeux d’échecs, boîtes, coffrets, pendules, chevets, paires d’encoignures, commodes, armoires, secrétaires, bureaux, coiffeuses, tables, etc., la marqueterie est l’estampille du petit et grand mobilier d’apparat. Prisée par les salons de haute couture, les boutiques de luxe ou encore l’aéronautique, elle prospère également dans les casinos. À titre d’exemple, les tables et machines de jeux du Casino de Monte Carlo dont la plupart sont composées de matériaux des plus nobles, ébène, ivoire, nacre. Numéros incrustés sur les roulettes, couronnes de palissandre recouvertes de 8 à 10 couches de vernis, dômes en laiton, plafonds marquetés, dans cet univers particulier,** l’artisan d’art** peut exprimer tout son savoir-faire tant en peinture qu’en assemblage décoratif.

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